retour de convalescence et découverte...

Bastien rentre chez lui. Il ne sait même plus depuis quand il n'est pas venu ici. Il passe tellement de temps dans le hollodeck depuis peu qu'il en avait presque oublié où il habite. Mais non, le voici chez lui. "Dépressif" selon les critères des agents de bonheurité...

Nan mais me coller un baby sitter, à moi! Franchement, je n'ai plus 3 ans et demi non plus! Qu'est-ce qu'ils ne vont plus inventer pour nous surveiller ceux là...

Il s'approche de son mini bar. Mini bar présent non pas parce qu'il n'a pas de synthétiseur, plutot parce que parfois, quand on a pas envie de parler à quelqu'un, on a encore moins envie de parler à un ordinateur. C'est pourquoi, il s'était fait une petite réserve qu'il avait entreposé dans un meuble. Et puis, second avantage, cela lui permettait de consommer avec plus ou moins de modération, sans avoir personne pour lui rappeller que c'est dangereux de boire et patati et patata...

De ce mini bar, il prit une bouteille, relique du passé dans lequel on peut entreposer les liquides. Ce n'est plus très utile quand on utilise le synthétiseur qui fabrique aussi le verre dans lequel le précieux breuvage est mais bon, c'était bien pratique dans le cas de Bastien. Il se sert à boire et poursuit ses plaintes:

Et puis, je suis sur qu'il va être tout revêche. Il va m'empêcher d'aller aux hollodecks, d'aller chez Rhi ou autre... Il va même me suivre aux toilettes si ça se trouve!! Avec les agents de bonheurité on ne peut pas avoir d'intimité...

Mais c'est ma faute à moi si la pierre était glissante???

Et au milieu de ces sempiternelles plaintes, dans ce moment d'intimité qu'il partage avec sa bouteille et son verre, le son caractéristique de l'ordinateur anonçant que quelqu'un voudrait entrer dans la pièce retentit.

Et m****, ça doit être lui qui arrive... on peut jamais être tranquille... Oui? C'est pour quoi?

Et là, dans cet instant merveilleux où la porte translate vers la gauche (ou vers la droite, ça dépend de quel côté on regarde), laissez moi vous en dire plus sur Bastien (et puis, ça laissera le temps à "quelqu'un" de poster son message):

Bastien, âgé de ses 19 ans, a toujours vécu sur la base. Certes, il ne connait pas tout le monde, mais il a des relations. Seulement, ces relations ne lui donnent pas ce qu'il attend d'elles. Ce qui le conduit dans le monde imaginaire du hollodeck, où tout ce passe impécablement: amitiés bien définies, rapportage de manteau, visite guidée d'un parc, braquage d'une banque grâce à un plan machiavélique qui ne tient pas la route, ... et encore, j'en oublie.

De cette vie d'exclusion virtuelle, il ne lui reste plus beaucoup de temps dans la vie réelle. Il passe ses journées à essayer de gagner de l'argent, pour pouvoir utiliser l'hollodeck, ou se nourir... (je rappelle qu'argent = unité d'énergie). Pour ce faire, il fait du curling sans palet dans des endroits insolites où la culture du ridicule fait vivre des gens. A une époque où le mot poussière n'existe plus, il a fallu le réinvinter pour que Bastien puisse faire son métier et occupe des gens qui consomment en s'amusant pour le faire vivre (oui, je sais, c'est compliqué, lui-même ne comprends d'ailleurs pas trop en quoi consiste son job et d'ailleurs, il s'en fout tant que c'est payé).

Mais revenons à la translation de la porte.

C'est l'facteur!!

Le facteur????? . Oui me direz vous, c'est étrange. Un facteur au temps du désintégrateur, d'un générateur d'hollogrammes 3D de tailles gigantesques... Mais bon, c'est aussi l'époque où on a un chomage super élevé et pour occuper la population, on a décidé de ressortir de sous les placard les anciens boulots ne servant plus rien. Et là, entre autre, le facteur donnait un courrier au "joueur de curling" qu'était Bastien.

Merci, bonne journée, dit Bastien une fois que le facteur lui eut donnée la missive.

Monsieur Bastien.

Aux vues de votre comportement peu social et aux vues de votre comportement suicidaire... Ce mec se répète, ça commence bien. nous avons décidé qu'en plus de vous mettre sous la tutelle de quelqu'un, vous alliez devoir pointé tous les jours dans le lieu publique le plus proche de chez vous... Un bar? ça fera l'affaire? tel qu'un bar. Mais euh, c'était une blague Mais dans notre générosité... et en plus, il se croit sympas nous vous permettons d'aller au hollodeck, mais seulement accompagné.

Pour sécurité, votre beinveillant Régisseur

Mais c'est quoi cette base de me***, c'est pire que la prison ici!

Bastien ne supportait plus l'attente. Il savait qu'on lui administerait une nounou, mais il ne voulait pas se laisser faire non plus. Elle vera bien de quelle bois je me chauffe si elle me court trop sur le haricot. Jolie phrase, bon rythme, une bonne utilisation des idiomes français, par contre, un peu inutile vu qu'elle ne sert à rien, mais bon, je meuble .

Tant qu'à devoir subir une régence, autant que ce soit le plus tard possible, et autant ne pas lui faciliter le travail. Direction le bar, et on verra bien si elle m'y trouvera rapidement.